Jean-Jacques Rousseau est né le 28 juin au domicile de ses parents situé Grand-Rue dans la ville haute de Genève. Il est le fils d'Isaac Rousseau (Genève, - Nyon, ), horloger comme son père et son grand-père, et de Suzanne Bernard (Genève, - Genève, ), elle-même fille d'un horloger nommé Jacques Bernard [4].Ses deux parents ont le statut de citoyens [réf We would like to show you a description here but the site won’t allow blogger.com more Son entrée en matière est audacieuse. Il cite Aristote en ouverture et signale ainsi qu’il se mesure aux plus grands: C’est plutôt chez les êtres conformes à la nature que chez ceux qui sont dégradés qu’il faut examiner ce qui est «par nature» [1]. Il dédie le Discours sur l’origine de l’inégalité aux citoyens de Genève parce qu’il ne se considère plus comme
La République, Platon | Résumé détaillé | idées de culture générale
Contrairement au reste du contenu de ce site, ce texte ne peut techniquement et légalement pas être sous licence libre WTFPL. Considérez-moi comme un bon corsaire ou hackeret non un pirate cracker. Le format ePub a été préparé par ePagine www. Simone de Beauvoir a écrit des Mémoires où elle nous donne elle-même à connaître sa vie, son œuvre.
Simone de Beauvoir est née à Paris le 9 janvier Viennent ensuite Le sang des autresTous les hommes sont mortelsLes mandarinsroman qui lui vaut le prix Goncourt endissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir, Les belles images et La femme rompue Ainsi se passa ma toute petite enfance. Son regard tranquille me protégeait pendant que je faisais des pâtés au Luxembourg, pendant que je berçais ma poupée Blondine, descendue du ciel une nuit de Noël avec la malle qui contenait son trousseau.
Quant à mon père, je le voyais peu. Par dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir bouche, le monde entrait en moi plus intimement que par mes yeux et mes mains. Maman concassait des pralines dans un mortier, elle mélangeait à une crème jaune la poudre grenue ; le rose des bonbons se dégradait en nuances exquises : je plongeais ma cuiller dans un coucher de soleil. Contre le ciel de New York, les enseignes au néon semblaient des friandises géantes et je me suis sentie frustrée.
Le soleil caressait le parquet ciré et les meubles en laqué blanc. Il était le ventre et le berceau, et pourtant on pouvait le croquer. Je contemplais avec dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir sage appétence les images illustrant le régime prescrit par le docteur : une tasse de chocolat, un œuf à la coque, une côtelette dorée. Je me plaisais et je cherchais à plaire. Les amis de mes parents encourageaient ma vanité : ils me flattaient poliment, dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir, me cajolaient.
Je me caressais aux fourrures, aux corsages satinés des femmes ; je respectais davantage les hommes, leurs moustaches, leur odeur de tabac, leurs voix graves, leurs bras qui me soulevaient du sol. Un soir, devant un ami de mon père, je repoussai avec entêtement une assiette de salade cuite ; sur une carte postale envoyée pendant les vacances, il demanda avec esprit : « Simone aime-t-elle toujours la salade cuite? Quand nous rencontrâmes à nouveau M, dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir.
Je découvris avec dépit combien la gloire est éphémère. À la maison, le moindre incident suscitait de vastes commentaires ; on écoutait volontiers mes histoires, on répétait mes mots.
Grands-parents, oncles, tantes, cousins, une abondante famille me garantissait mon importance. En outre, tout un peuple surnaturel se penchait sur moi avec sollicitude. Je déjeunais chez eux tous les jeudis ; rissoles, blanquette, île flottante ; bonne-maman me régalait.
Après le repas, bon-papa somnolait dans un fauteuil en tapisserie, et je jouais sous la table, à des jeux qui ne font pas de bruit. Elle faisait avec moi des parties de dominos, de bataille, de jonchets. Nous nous entendions bien. Les vieilles demoiselles du bourg me faisaient fête. Je connus un plaisir plus subtil.
Tante Alice ne me crut pas. Tante Lili [Page 19] me défendit avec feu. À Paris, parents et grands-parents prirent avec indignation mon parti, et je savourai le triomphe de ma vertu. Pourtant, quelque chose clochait puisque des crises furieuses me jetaient sur le sol, violette et convulsée.
Cet épisode fit grand bruit ; une tante obèse et moustachue, qui maniait la plume, le raconta dans La Poupée modèle. Je me suis souvent interrogée sur la raison et le sens de mes rages. pourquoi quitter mes jeux juste à cette minute? partout je rencontrais des contraintes, nulle part la nécessité. Non seulement les adultes brimaient ma volonté, mais je me sentais la proie de leurs consciences, dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir.
Place Saint-Sulpice, la main dans la main de ma tante Marguerite qui ne savait pas très bien me parler, je me suis demandé soudain : « Comment me voit-elle? Ma violence intimidait. On eût peut-être facilement réussi à me mater ; mais mes parents ne prenaient pas mes fureurs au tragique. Je faisais des caprices ; je désobéissais pour le seul plaisir de ne pas obéir. Sur les photos de famille, je tire la langue, je tourne le dos : autour de moi on rit.
Parmi les gens que je devais aimer et respecter, il y en avait que, sur certains points, mes parents blâmaient. Le mot de brouille, qui évoquait des écheveaux inextricablement emmêlés, dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir, me déplaisait : pourquoi se brouille- [Page 24] t-on?
Il leur arrivait de faire des réflexions désobligeantes : « Alors? ta maman trotte toujours? Le Mal gardait ses distances. Ogres, sorcières, démons, marâtres et bourreaux, ces êtres inhumains symbolisaient une puissance abstraite et dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir supplices illustraient abstraitement leur juste défaite.
Je crus comprendre que leur père, un vieux professeur de médecine, se moquait du bon Dieu. Mes parents étaient venus nous rejoindre. Un après-midi, Louise me conduisit avec ma sœur à une kermesse où nous nous amusâmes beaucoup.
Quand nous quittâmes la fête, le soir tombait. Nous bavardions, nous riions, je grignotais un de ces faux objets qui me plaisaient tant — un martinet en réglisse — lorsque [Page 26] maman apparut à un détour du chemin. Elle portait sur sa tête une écharpe de mousseline verte et sa lèvre supérieure était gonflée : à quelle heure rentrions-nous? Je sombrai dans le chaos qui précéda la Création.
Ce cauchemar ne dura pas : le lendemain matin, mes parents avaient leur sourire et leur voix de tous les jours. Cette aptitude à passer sous silence des événements que pourtant je ressentais assez vivement pour ne jamais les oublier, est un des traits qui me frappent le plus quand je me remémore mes premières années.
Dès mes premiers balbutiements, mon expérience démentit cet essentialisme. lui demandai-je. Elle connaissait bien son petit-fils. Se pouvait-il que papa se fût trompé? Je restai perplexe. À mes oreilles, ces mots sonnaient affreusement : en quoi concernaient-ils dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir qui était belle, élégante, musicienne? Je les voulais toutes les deux sans faille.
Je ne réussis pas complètement. Le recours à la volonté divine tranquillisait ma curiosité : en gros, elle expliquait tout.
Quant aux détails, je me disais que je les découvrirais peu à peu. Pourquoi me les cachait-on? en vain je les interrogeais. Les grands mystères de la religion étaient beaucoup trop lointains et trop difficiles pour me surprendre. Mais le familier miracle de Noël me fit réfléchir. Un jour, il se fit un déclic dans ma tête.
La directrice des classes élémentaires, Mademoiselle Fayet, me reçut dans un cabinet solennel, aux portières capitonnées. Tout en parlant avec maman, elle me caressait les cheveux.
Je ne fus pas déçue. Chaque mercredi, chaque samedi, je participai pendant une heure à une cérémonie sacrée, dont la pompe transfigurait toute ma semaine. Nos mères, installées sur des canapés de moleskine noire, brodaient et tricotaient. Mademoiselle les inscrivait sur son registre. Maman me donnait toujours dix sur dix : un neuf nous eût toutes deux déshonorées.
Mademoiselle nous distribuait des satisfecit que chaque trimestre nous échangions contre des livres dorés sur tranche. Maman contrôlait mes devoirs, et me faisait soigneusement réciter mes leçons. Par endroits, une déchirure laissait entrevoir, derrière la toile peinte, des profondeurs confuses. Les avions, les dirigeables, qui parfois traversaient le ciel de Paris, émerveillaient beaucoup plus les adultes que moi-même. Je suivis des processions, je visitai des reposoirs.
Il me disait le nom des arbres, des fleurs et des oiseaux. Barrée de cascades artificielles, fleurie de nénuphars, la « rivière anglaise », où nageaient des poissons rouges, enserrait dans ses eaux une île minuscule que deux ponts de rondins reliaient à la terre. Nous le quittions au milieu des vacances pour aller chez la sœur de papa qui avait épousé un hobereau des environs ; ils avaient deux enfants.
Ils venaient nous chercher avec « le grand break » que traînaient quatre chevaux. Après le déjeuner de famille, [Page 36] nous nous installions sur les banquettes de cuir bleu qui sentaient la poussière et le soleil.
Mon oncle nous escortait à cheval, dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir. Au bout de vingt kilomètres, nous arrivions à La Grillère.
Tante Hélène me traitait avec indifférence. Mais je me plaisais avec Robert et Magdeleine, de cinq dissertation de philosophie desirer est ce necessairement souffrir trois ans mes aînés. Chez ma tante, comme chez grand-père, on me laissait courir en liberté sur les pelouses, et je pouvais toucher à tout. Dans les réunions de famille, il tenait la vedette : il récitait des monologues, ou Le Singe de Zamacoïs et tout le monde applaudissait.
Ennous allâmes les attendre, Louise, ma sœur et moi, à Meyrignac. Ils habitaient Paris et nous nous voyions souvent.
DISSERTATION PHILO ─ Pourquoi désirer ce qui n'est pas nécessaire ?
, time: 25:41Livre numérique — Wikipédia
Le livre numérique (en anglais: ebook ou e-book), aussi connu sous les noms de livre électronique et de livrel, est un livre édité et diffusé en version numérique, disponible sous la forme de fichiers, qui peuvent être téléchargés et stockés pour être lus sur un écran [1], [2] (ordinateur personnel, téléphone portable, liseuse, tablette tactile), sur une plage braille, un We would like to show you a description here but the site won’t allow blogger.com more Mémoires d’une jeune fille rangée. Note de l’éditeur clandestin. Ce texte a été récupéré à partir d’un fichier ePub produit par Gaillimard (et trouvé ici).Contrairement au reste du contenu de ce site, ce texte ne peut techniquement (et légalement) pas être sous licence libre blogger.comérez-moi comme un bon corsaire (ou hacker), et non un pirate (cracker)
No comments:
Post a Comment